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Sommaire Interview Automne 1995 - Tishri 5756

Éditorial - Septembre 1995
    • Éditorial

Roch Hachanah 5756
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Politique
    • Un dernier tour de piste
    • Action - Exemplarité - Persévérance

Interview
    • Illusions - Réalités - Dangers
    • La croix et la Loi

Analyse
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    • Pourparlers de paix - Préparatifs de guerre

Judée-Samarie-Gaza
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Éthique et Judaïsme
    • La responsabilité de l'éducation

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Illusions - Réalités - Dangers

Par Roland S. Süssmann
Lorsqu'il était au pouvoir ITZHAK SHAMIR, homme d'État hors pair qui a marqué l'Histoire du peuple juif, était connu pour son goût du secret. Il ne parlait pas ou peu, agissait avec discrétion, obtenant les résultats qu'il désirait, quitte à endurer les pires critiques, attaques et affronts. A 80 ans, député du Likoud à la Knesset, il joue un rôle influent dans son parti et reste pour beaucoup d'Israéliens une figure exemplaire, voire une école de pensée. Deux ans après l'humiliante poignée de main entre Itzhak Rabin et le terroriste Arafat, nous avons demandé à l'ancien Premier ministre d'analyser pour nous la situation d'Israël. C'est dans ses bureaux de Tel-Aviv qu'un Itzhak Shamir en pleine forme nous a reçus pour un entretien exclusif de près de deux heures, dont nous vous rapportons ici l'essentiel.


Deux ans après la signature des Accords d'Oslo, quel bilan tirez-vous de l'évolution du processus dit "de paix" engagé alors ?

Un bilan très triste pour Israël et pour tout le peuple juif. Il y a deux ans, personne n'aurait pu imaginer que l'on arriverait à une situation aussi difficile et dangereuse que celle qui prévaut aujourd'hui. Nous étions alors dans une excellente position du point de vue de la sécurité. Le terrorisme allait mourir, car l'OLP se trouvait dans un état de crise et était à deux doigts d'une dissolution totale. Avant les Accords d'Oslo, une grande partie des militants de l'OLP pensait qu'après trente ans d'existence, ils n'avaient plus aucun espoir de réussite, bien au contraire. L'État d'Israël avait fait d'énormes progrès du point de vue politique, économique et de l'Alyia, notamment avec l'immigration des Juifs soviétiques. Or les Arabes ont de tout temps redouté une arrivée massive de Juifs en Israël, estimant que cela signifierait pour eux la fin de leurs espoirs et de leurs aspirations. Je rappellerai qu'à mon époque, sur la scène internationale, nous avions assisté au terme de l'isolation politique d'Israël. Nous avions réussi à faire abolir la résolution de l'ONU "sionisme égal racisme"; Israël avait été reconnu par la Chine, l'Inde, l'URSS et tout le bloc communiste. Devant toutes ces réalités, d'importants responsables de l'OLP avaient quitté le mouvement et un nombre grandissant d'Arabes, sympathisants de l'OLP, s'étaient présentés à nos forces de sécurité en disant qu'ils voulaient être loyaux envers Israël. Cette situation avait entraîné une crise financière grave de l'OLP et la dislocation formelle de cette organisation terroriste était proche. C'est à ce moment précis que le gouvernement Rabin a proposé aux leaders de l'OLP les Accords d'Oslo. En agissant ainsi, Rabin a sauvé l'OLP in extremis qui, de ce fait, a accepté toutes les conditions qu'Israël lui imposait. Je pense que nous nous trouvons là face à un cas unique dans l'Histoire: un peuple a décidé de sauver ses pires ennemis, ses ennemis les plus dangereux. Voilà le véritable caractère des Accords d'Oslo.


Quel était l'intérêt d'Israël d'agir ainsi ?

Aucun. Il s'agit d'un geste négatif qui comporte les plus grands dangers. A mon avis, les initiateurs de ces accords, MM. Peres et Beilin, ont estimé que la disparition de l'OLP constituerait une victoire totale pour le Likoud et pour tous ceux qui pensent comme le Likoud. Un tel développement aurait également signifié la fin du Parti travailliste et de la gauche israélienne. Or, en sauvant l'OLP, la gauche a préservé sa survie et celle de son gouvernement. C'est donc là l'unique raison, la seule motivation qui explique ce geste et toute la politique actuelle menée par le gouvernement d'Israël. Aujourd'hui, une victoire du Likoud et une dissolution de l'OLP signifieraient toujours la fin de la domination du gauchisme israélien. Ces accords n'ont rien apporté de positif à l'État d'Israël. En raison de ce pas franchi par nos dirigeants, nous nous trouvons aujourd'hui dans une situation extrêmement dangereuse.


C'est-à-dire ?

L'OLP n'a pas changé d'attitude à l'égard d'Israël et reste une organisation terroriste. Vous rendez-vous compte des dangers qu'implique le fait de céder du territoire à cette organisation terroriste et surtout de lui déléguer la responsabilité de la sécurité des citoyens juifs d'Israël dans une grande partie du pays ? D'autre part, ce processus va mettre en danger le statut même de Jérusalem, le gouvernement Rabin ayant accepté d'entrer en négociations avec l'OLP sur le statut de Jérusalem. Au Likoud, nous n'avions jamais consenti à entrer en matière à ce sujet. Lorsque Menahem Begin négociait à Camp David avec Sadate, il avait clairement établi que Jérusalem ne constituait pas un thème de négociation. Même le président Carter avait admis ce point, sans pour autant reconnaître qu'il s'agissait de la capitale éternelle et indivisible d'Israël. A présent, Jérusalem est à l'ordre du jour. Pour notre part, contrairement au gouvernement actuel, nous n'avions jamais accepté que la population arabe de Jérusalem participe à des élections relatives à l'autonomie, car Jérusalem est un territoire israélien et la population arabe qui y habite ne peut y acquérir aucune forme d'autonomie. A cela s'ajoute le fait que, contrairement à tous les récents accords, l'OLP a ouvert des bureaux officiels à Jérusalem-Est, créant ainsi des faits sur le terrain qui renforcent le caractère arabe de la partie orientale de la capitale.


Que pensez-vous de l'évolution des négociations avec la Syrie ?

A l'époque du Likoud, jamais personne n'aurait imaginé, ne serait-ce qu'un instant, que le Golan puisse être rendu à la Syrie. Pour quoi faire, pour quelles raisons ? Depuis la Guerre des Six Jours, les faits ont prouvé que la meilleure garantie de paix réside dans la présence de l'armée israélienne sur le Golan. Et aujourd'hui, le gouvernement d'Israël veut rendre le Golan afin que la Syrie, qui n'a pas modifié d'un iota son attitude, puisse à nouveau envahir Israël. Existe-t-il vraiment une raison valable pour qu'Israël abandonne ses positions ? N'oublions pas que le Golan constitue notre seule forteresse stratégique, et qu'une attaque syrienne contre Israël déclenchée aujourd'hui signifierait une menace immédiate pour Damas. Il est évident que dans ces circonstances, la Syrie ne se lancera pas dans une aventure militaire.
Voici pour la question de la sécurité. Mais lorsque nous observons cette évolution sur un plan politique plus large, que constatons-nous ? Il est vrai qu'Israël a reçu ça et là quelques vagues compliments de certains ministères des Affaires étrangères. Mais en réalité, tous les gouvernements occidentaux savent parfaitement qu'Israël va de plus en plus affaiblir sa position stratégique et militaire, et ils n'arrivent pas à en comprendre les raisons. Il en est de même des États-Unis. La nouvelle constellation au Sénat américain, contrôlée par un groupe républicain très puissant, vient de proposer de transférer l'Ambassade américaine en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem. Il s'agit là d'un vieux rêve de tous les gouvernements successifs d'Israël depuis sa création. Le gouvernement Rabin s'oppose à ce transfert parce qu'il ne veut pas contrarier... Arafat ! Je pense que les Accords d'Oslo figureront dans l'Histoire parmi les erreurs monumentales qu'un peuple a commis en agissant contre lui-même. Notre gouvernement est le pire que nous puissions avoir et, selon moi, il n'a pas le droit de continuer d'exister: il doit démissionner.


Si jamais la population israélienne est interrogée sur le Golan par voie de référendum, pensez-vous qu'elle choisira de l'abandonner si la question est posée comme suit: "La paix sans le Golan ou la guerre avec le Golan ?"

Je ne pense pas, car je crois que chaque Israélien se rend compte de l'importance stratégique du Golan et des conséquences qu'impliquerait son abandon. De plus, les Israéliens ne sont pas idiots, ils savent très bien ce que la paix avec Israël signifie pour les Syriens. Je rappellerai ici qu'il y a quatre ans, les Syriens s'étaient rendus à la Conférence de Madrid sans conditions préalables. Ils étaient venus parler avec nous, expliquer leurs positions et leurs arguments. Aujourd'hui, ils refusent de s'entretenir avec nous. Assad refuse toute rencontre au niveau politique, sans parler d'une éventuelle réunion au sommet. Les négociations se déroulent au niveau des Chefs d'état-major, ce qui n'a aucune signification politique. En général, ce genre de pourparlers se tient après une capitulation. Si la Syrie n'est même pas disposée à traiter avec nous à un échelon décent, pouvons-nous envisager qu'elle veuille faire la paix avec nous ?


Pensez-vous que les faits acquis par l'OLP sur le terrain sont irréversibles ?

Absolument pas ! Le gouvernement veut faire croire qu'il en est ainsi et que les accords conclus sont basés sur ceux que Menahem Begin avait signés à Camp David concernant la question de l'autonomie palestinienne. Ceci est fondamentalement faux. Il faut bien comprendre que lorsque Menahem Begin parlait d'autonomie, il avait pour but de perpétuer à tout jamais l'existence et la présence d'Israël dans toutes les parties du pays. Aujourd'hui, nous assistons au contraire. Tout est entrepris afin d'écarter notre présence de certaines régions d'Israël. Le gouvernement dit qu'il s'agit de faits irréversibles, mais tel n'est pas le cas. J'ajouterai que dans le cadre des Accords de Camp David, un paragraphe prévoyait qu'après cinq ans d'autonomie, une nouvelle négociation s'engagerait avec les palestiniens afin d'établir le statut permanent des territoires. L'intention toujours déclarée de Menahem Begin était de demander à ce moment-là la souveraineté d'Israël sur l'ensemble du territoire d'Éretz Israël. Un refus des palestiniens était possible mais sans importance, Israël ayant le contrôle de l'ensemble du pays. Israël aurait alors pu dire à l'ONU et à tous les gouvernements du monde: "Nous avons rempli notre tâche. Comme prévu par la Résolution 242, nous sommes entrés en négociations, mais celles-ci n'ont pas abouti. Par conséquent, Israël étend en toute légitimité son indépendance sur l'ensemble des territoires." Il s'agissait d'une approche bien différente de celle qui prévaut aujourd'hui et cette démarche était tout à fait réalisable.


En admettant que le Likoud gagne les prochaines élections, souhaitera-t-il effectivement renverser le processus actuel ?

Oui mais, à ce stade, je ne peux pas encore dire en détail ce que nous ferons, car cela dépendra de la situation du moment. Chacun connaît nos principes et il est de notoriété publique qu'aucun parti ne travaille contre ses propres principes.


A ce propos, comment analysez-vous la scission qui s'est opérée au sein du Likoud après le départ de David Lévy ?

Je ne pense pas que l'on puisse véritablement parler de "scission". Il s'agit d'un petit groupe de gens qui, idéologiquement, s'identifient tout à fait au Likoud. M. David Lévy veut être le numéro un et met tout en ýuvre pour y parvenir. C'est là l'unique divergence entre le Likoud et David Lévy. J'espère que notre électorat comprendra et que cela n'impliquera pas un changement dans l'équilibre des forces politiques. Toutefois, je ne peux pas dire qu'il s'agisse d'un développement positif en soi.


Que pensez-vous de l'accord de paix signé avec la Jordanie ?

Je n'ai rien contre ce traité qui n'a pas grande valeur. En effet, il est bien connu que la Jordanie ne constitue qu'un facteur très faible de la région. L'opinion de la Jordanie est insignifiante. La grande majorité de la population jordanienne ne soutient pas le roi Hussein, il n'a pas d'amis dans le monde arabe; en fait, tous les pays arabes sont contre lui, l'Égypte, l'Arabie Saoudite, la Syrie et les palestiniens. Personne ne l'aime ni ne le soutient. Il s'agit d'un petit pays et nous pouvons accepter cet accord. Rappelons toutefois que, pendant le règne du Likoud, nous entretenions de très bonnes relations avec la Jordanie. Nous vivions une paix de facto, même pendant la Guerre du Golfe. A cette époque, j'avais d'ailleurs rencontré le Roi à plusieurs reprises et la compréhension entre nous était totale, en particulier en ce qui concerne la sécurité. Il n'y avait pas de problèmes. Finalement, le gouvernement actuel a transformé la paix de facto en une paix formelle. Il s'agit là d'un acquis... mineur.


Comment voyez-vous l'évolution du monde arabe par rapport à Israël ?

En Égypte, le mouvement fondamentaliste gagne du terrain. Toutefois, je ne pense pas qu'il s'agisse là du seul facteur qui agite le monde arabe. La Syrie, qui n'appartient pas à ce mouvement, est d'un nationalisme arabe extrême. Son système gouvernemental est autocratique pour ne pas dire fasciste, tout comme l'Iraq. Ce sont là des ennemis mortels d'Israël qui, quelle que soit la politique de conciliation de l'État juif, ont pour seul but sa disparition.


Pensez-vous que le retrait de l'armée israélienne des villes et villages arabes de Judée-Samarie soit techniquement réalisable ?

C'est un désastre. Nous avions accepté de négocier avec les palestiniens des territoires afin de leur donner, dans le cadre de l'autonomie, un système dans lequel ils pouvaient gérer leurs problèmes spécifiques. Tous... sauf les questions touchant aux Affaires étrangères, qui font partie intégrante de ce qui constitue l'indépendance d'un État, et celles relatives à la sécurité. Nous avions dit que nous ne remettrions jamais la sécurité aux mains des palestiniens. Les discussions portaient sur le transfert éventuel de certains services de la sécurité civile, à l'intérieur des municipalités arabes. Nous n'avions pas abouti, bien qu'ayant accepté la formation d'une police civile et locale. Mais il n'avait jamais été question de remettre le contrôle de la sécurité à ces terroristes. Ce que le gouvernement Rabin a fait constitue une série d'erreurs tragiques ! Le résultat de l'abandon de la sécurité de Gaza à l'OLP a directement mené aux actes de terrorisme les plus cruels qu'Israël ait connus à Tel-Aviv, à Jérusalem, à Beth Lid, à Ramat Gan... Tous ces attentats ont pu être préparés à Gaza uniquement parce que nous y avons perdu le contrôle.


Avant l'abandon de Gaza, tout le monde disait: "il faut sortir de Gaza, c'est un guêpier". Ne pensez-vous pas que le fait d'être parti de Gaza est un acte positif en soi ?

Penser de la sorte est ridicule. Avoir retiré l'armée de Gaza est une grave erreur. En effet, il fallait donner une certaine liberté aux palestiniens, telle la gestion de la municipalité ou l'éducation. Mais il était exclu de leur confier le contrôle de la sécurité, car il s'agit de notre sécurité et non de celle des Arabes. Les nouveaux accords conclus entre MM. Peres et Arafat prévoient à nouveau l'abandon de la sécurité de villes et de régions au profit de l'OLP. Concrètement, cela signifie que nous créons de nouveaux centres de terrorisme ! Nous vivons aujourd'hui une accalmie très relative. Tout le monde sait qu'il existe des accords entre l'OLP et le Hamas pour que celui-ci se tienne tranquille jusqu'au retrait de l'armée israélienne. Il ne fait aucun doute que dans quelques semaines ou quelques mois, le Hamas reprendra ses activités terroristes.


Tous les dommages que vous avez énumérés sont bien visibles et l'on peut aisément imaginer que la population israélienne en mesure l'ampleur. Il est tout de même curieux de constater qu'elle ne réagit pratiquement pas, les manifestations de protestations attirent peu de monde, et ce sont toujours les mêmes personnes qui s'y retrouvent. Comment expliquez-vous cela ?

Il est très difficile de faire une véritable évaluation des différentes positions des diverses couches de la population. La seule mesure, le seul test reste les élections. Notre population n'est pas vraiment disposée à se rendre massivement aux manifestations. Chacun garde ses vues pour soi et s'exprime lors des élections. Nous sommes une véritable démocratie, heureusement sans anarchie. A cela s'ajoute un principe sacré pour nous tous qui veut que nous nous opposions à une guerre fratricide. Nous voulons garder l'unité physique de notre population et nous ne prêchons pas la résistance armée. De plus, il est essentiel que les instruments de la souveraineté et de l'indépendance telles l'armée et les institutions restent intactes. Tout ce que l'opposition peut faire, c'est expliquer à la population quels sont les risques et les dangers de façon à ce qu'aux prochaines élections, elle sanctionne le gouvernement en place.


Si le processus tel qu'il est engagé continue, quelle sera la position des Arabes israéliens ?

Les Arabes israéliens représentent un grand danger, car ils sont sympathisants des aspirations palestiniennes. Tant que la situation économique sera bonne, nous voulons croire qu'ils ne commettront pas d'erreurs graves dont ils connaissent bien les conséquences. Cela dit, leurs réactions sont imprévisibles, mais nous sommes prêts à toute éventualité.


Selon vous, quelle sera l'évolution de la situation jusqu'aux élections de 1996 ?

Si le gouvernement tente d'établir des faits irréversibles, telle la cession du Golan, avant que ne se déroulent les élections, la situation évoluera d'une manière totalement imprévisible pour l'instant. N'oublions pas que le gouvernement actuel ne dispose que d'une toute petite majorité à la Knesset, majorité qu'il doit aux Arabes. Il est difficilement concevable que des choix de toute première importance, qui dépassent la question de l'existence même d'Israël, dépendent en définitive d'un vote arabe.


Avez-vous des raisons d'être optimiste et si oui, lesquelles ?

La raison principale de mon optimisme est due au fait que j'ai une confiance inébranlable dans l'éternité d'Israël. Pour moi, il s'agit d'un principe irréversible. Cela dit, à partir du moment où l'on donne le contrôle de la sécurité à l'OLP, ou que l'on décide de rendre le Golan à la Syrie, l'État est mis en danger !


Dans la diaspora, nombreux sont ceux qui, face aux derniers développements, sont très inquiets. Pratiquement, que peuvent faire les Juifs de l'étranger ?

Tout d'abord, je dois dire que je comprends leurs préoccupations. Chaque Juif doit exprimer son opinion et faire en sorte que la population israélienne la connaisse. Si nos citoyens ici savent que la Diaspora juive partout dans le monde est inquiète en raison de la politique menée actuellement, cela aura une influence. Les Juifs de la diaspora ne peuvent pas participer au processus démocratique dans le pays même, mais il est de leur devoir de faire entendre clairement leurs voix et de proclamer leurs opinions de manière haute et forte. Ils doivent demander à la population d'Israël de sauvegarder le pays pour l'ensemble du peuple juif, car Israël appartient à tous les Juifs. Voyez-vous, ce qui est dramatique aujourd'hui, c'est qu'en Israël nous avons réussi à vaincre les Arabes, nous avons réussi à faire libérer les Juifs d'URSS et d'Éthiopie, nous avons su faire face à tous les dangers extérieurs, mais il est très difficile de lutter contre un aveuglement national volontaire. C'est là l'une des sources majeures de mon inquiétude, car nous savons très bien où ce genre d'attitude peut mener.


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